La ville dessinée


Croquer la ville, en saisir un détail, une atmosphère, la dessiner pour mieux la regarder, y prêter attention tout simplement… Mais aussi partager des impressions, des techniques, des lieux qu’on aime, des moments ensemble…


Tels sont les moteurs du temps de résidence et de l’exposition d’Emma Burr à Lorient.


Début 2015, l’Animation de l’architecture et du patrimoine de la Ville de Lorient présente à l’Hôtel Gabriel les portraits de la ville dessinés par l’artiste Emma Burr. Invitée à parcourir Lorient à partir de l’été 2014, cette plasticienne vannetaise est naturellement attirée par les paysages urbains et portuaires de Lorient qu’elle fixe sur le papier, dans un esprit proche des planches de BD, en utilisant principalement le crayon graphite, l’encre et l’aquarelle.


Au-delà de la présentation de ses œuvres, l’exposition est prétexte à multiplier les échanges avec les habitants. Ainsi, les dessins réalisés pendant tout l’automne le sont-ils pour la plupart sur indication des habitants, appelés à passer commande à l’artiste. L’exposition elle-même est conçue comme un espace d’interaction et de pratique artistique.


Les visiteurs ont en effet la possibilité de réagir aux œuvres exposées et d’expérimenter différentes techniques de dessin grâce au matériel mis à disposition et aux astuces fournies par l’artiste. Le public a la possibilité de présenter ses propres réalisations au cœur même de l’exposition.


Pendant toute la durée de l’exposition, Emma Burr anime des promenades en ville, crayon à la main, sur des parcours renouvelés chaque mois. L’artiste accueille également les classes dans l’exposition et poursuit l’expérience par une séance de croquis dans le quartier de l’école.


A travers ce journal de l’exposition, il s’agit de garder trace de la rencontre entre une artiste généreuse, qui regarde Lorient avec admiration, et tous ceux qui ont partagé un moment avec elle en lui passant commande, en visitant l’exposition ou en s’essayant au croquis devant les façades d’une ville qui mérite que le regard s’y pose.